Défiez votre dette technique et offrez un nouveau départ à vos applications métiers

Insidieuse et protéiforme, la dette technique touche toutes les applications métiers. Conséquence systématique de certains choix stratégiques lors du développement de l’outil de gestion de l’entreprise, elle se nourrit de compromis entre qualité du code et délai d’exécution, grandit au fil du temps et peut devenir ingérable. L’impact économique est non négligeable et requiert des actions ciblées.

Qu’est-ce que la dette technique ?

Lorsque l’on parle de dette, tout le monde comprend : il s’agit d’un ensemble d’éléments financiers ou autres, que le contractant sera amené à rembourser un jour ou l’autre. La dette technique représente la somme des failles installées dans un logiciel ou une application informatique lors de sa conception et de l’accumulation d’erreurs consécutives à ces failles.

Le concept de dette technique est apparu en 1992 avec l’analyse de Ward Cunningham. Ce programmeur a prouvé combien les erreurs de codage entraînent des défauts, eux-mêmes générateurs de nombreux problèmes dysfonctionnels sur le long terme en l’absence de correction. Selon lui, il est indispensable de procéder à un refactoring (réusinage ou réécriture du code) pour le corriger, protéger les rouages de l’outil informatique et, logiquement, toute activité qui en dépend.

Comme toute dette, il faut un jour payer la note et plus on attend, plus celle-ci sera conséquente !

Quelles sont les causes de la dette technique ?

Les sources d’une dette technique peuvent être diverses, parfois distinctes et parfois liées. Elles sont le plus couramment générées par un manque de communication interne, par manque de temps ou à cause de pratiques désuètes. Les principales causes résident dans les erreurs de codage volontaires ou involontaires qui se subdivisent comme suit.

Dette technique volontaire :

  • Délais ou budgets trop justes imposés lors du développement. Le développeur va donc procéder avec rapidité, faire du code “temporaire” qui devient un code permanent. C’est ce que l’on nomme le « quick and dirty ».

  • Un refactoring absent ou négligé

Dette technique involontaire :

  • Disparité dans les compétences et méthodes de l’équipe de développement

  • Lacunes dans la documentation attachée au projet

  • L’overengineering ou la complexité exacerbée du code qui empêche toute action correctrice efficace

  • Les antipattern ou erreurs de conception de logiciel dues à l’absence ou le mauvais respect d’un pattern censé structurer l’outil

  • L’obsolescence de la technologie qui impacte le codage

  • Ajout de nouvelles fonctionnalités sans avoir procédé au refactoring du code précédant 

N’en déplaise aux commanditaires, écrire un bon code demande du temps. Lorsque le compromis délai/qualité est déséquilibré, il entraîne de la dette technique. Ce critère économique de la programmation en est même le principal facteur. Si l'on en est conscient, il convient ensuite de réparer les dégâts avec un refactoring propre du code.

Quelles sont les conséquences de la dette technique ?

En effet, une dette technique qui impacte le bon fonctionnement d’une solution métier a des répercussions sur l’activité dans son ensemble :

  • le logiciel présente des lenteurs, des bugs et fait perdre du temps aux collaborateurs dans leur mission quotidienne ;

  • inévitablement, cela se répercute sur la productivité de l’entreprise ;

  • la mauvaise UX (expérience utilisateur) des collaborateurs démotive les équipes et incite le Shadow IT. 

  • le surplus de travail imposé aux équipes techniques pour réparer les problèmes dans l’instant engage un temps et un investissement coûteux qui auraient pu être évités ;

  • la dette technique est un frein au développement général de l’activité.

Quelles solutions pour corriger la dette technique ?

Avec l’évolution constante des nouvelles technologies, il est impossible d’éviter toute dette technique. Dans l’absolu, même un logiciel bien conçu crée de la dette technique s’il n’est pas soumis à une actualisation de son code.

Prévenir une dette technique d’ampleur

La dette technique est inévitable, mais elle peut être tout à fait gérable dans le temps. Il existe des solutions à mettre en place lors de la production d’un logiciel ou d’une application qui minimisent les risques :

  • formaliser et planifier régulièrement des procédés de refactoring du code ;

  • automatiser les contrôles qualité et les tests standard ;

  • veiller à la formation continue et la montée en compétence des équipes techniques ;

  • instaurer un code propre et clair pour que tout nouveau programmeur puisse intégrer le projet sans générer des erreurs individuelles ;

  • organiser le fonctionnement des équipes techniques : à chacun sa tâche pour éviter les actions en double et maximiser la productivité ;

  • assurer une mise à jour qualitative et régulière de l’outil informatique par la surveillance, l’analyse et des contrôles continus.

Procéder à une refactorisation

À force d’ajouter de nouvelles fonctions à un logiciel ou une application, l’outil rencontre des blocages. L’association des modifications n’est pas optimale, moins encore si la base est un code présentant des défauts. Le refactoring consiste en une réécriture des lignes de code pour le purger de ce qui provoque des bugs. À ce stade la dette technique est encore “sous contrôle” et un refactoring efficace permet d’éviter qu’elle devienne ingérable.

Avant tout, il faut mesurer l’ampleur du travail à fournir :

  • faire un état des lieux des bugs ;

  • se concentrer sur une simplification de l’algorithme et le nettoyage des lignes de code devenues inutiles ;

  • mettre en place des outils d’analyse et de test automatisés dont les résultats serviront de référentiel pour planifier les actions correctives ;

  • créer un document récapitulatif, et intelligible pour tous, résumant les éléments relevés et les améliorations possibles ;

  • classer les corrections par ordre de priorité : ne pas chercher à tout solutionner d’un coup, cela pourrait monopoliser les équipes durant des semaines ou plus, mieux vaut privilégier le « pas à pas », sélectionner des bouts de code sur lesquels intervenir ;

  • garder toujours à l’esprit la balance coûts de correction et risque en cas d’absence de correction pour donner la primeur aux failles présentant un risque élevé et un bas coût d’intervention.

Choisir la refonte

Le refactoring est un processus efficace pour lutter contre la dette technique. Néanmoins, il devient insuffisant dès lors que le logiciel nécessite de nouvelles améliorations, l’ajout d’applications et de fonctionnalités pour coller aux évolutions du marché. Malgré tous les efforts consentis, on arrive au bout du bout : la dette technique devient ingérable, il faut alors envisager la refonte. 

Il s’agit alors de mettre en œuvre un développement complet, basé sur les technologies les plus récentes à combiner avec l’existant, l’UX utilisateur et l’analyse des nouveaux usages.

Afin de maximiser la productivité et la flexibilité d’une nouvelle application ou logiciel, la refonte privilégie :

  • un code propre et simple ;

  • l’adaptabilité aux évolutions nécessaires dans le temps ;

  • la mise en place de mesures de prévention de la dette technique.

La refonte avec Forlabs : la dette technique agile

L’idée de refonte effraie parfois les dirigeants d’entreprise qui y voient une opération longue et coûteuse. Forlabs a élaboré un processus qui vise à réduire et même valoriser ces partis pris et propose :

  • un parcours de conception qui place les utilisateurs et collaborateurs au cœur du projet

  • le principe de développement agile qui veille à minimiser les erreurs génératrices de dette technique

La méthode suit un processus éprouvé.

  1. Étude détaillée en coopération avec le client et ses collaborateurs avant toute mise en développement

  2. Recensement de l’existant avec lequel il faudra composer, ses failles et causes majeures de dette technique à éradiquer

  3. Anticipation des futures failles et correction en amont

  4. Priorisation des tâches selon leur degré d’importance pour le projet et le rapport temps/budget afin d’éviter de reproduire les précipitations sources de dette technique

  5. Répartition des tâches entre les développeurs, qui sont constamment informés de l’avancée du travail de chacun par une communication quotidienne concernant le travail effectué

Forlabs intègre ce processus à chaque refonte, développement de logiciel ou application afin qu’ils demeurent fonctionnels et de qualité grâce à :

  • un code propre et adapté à la maintenance corrective et adaptative qui doit être génératrice de gains et non de perte ;

  • mise en place d’outils de validation et d’une documentation de référence du codage ;

  • la création d’un produit évolutif, ce qui ne peut être garanti que s’il reste techniquement peu endetté ;

  • la fiabilité de ses productions avec une qualité durable pour le client utilisateur.

Quelles qu’en soient les causes, la dette technique est un fléau qui s’installe dans toute forme d’outil métier informatique. La nier en évitant le problème, augmente le risque d’un véritable blocage fonctionnel sur le long terme. Saisir le problème à bras-le-corps est la meilleure des solutions. Forlabs offre un avenir technologique agile à votre entreprise.

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